En admiration ^^

Makoto rougit brusquement encore plus et baissa la tête vers les papiers qu’il continuait à ramasser. On ne lui avait jamais dit qu’il était intelligent … enfin si … Tsubasa le lui avait dit un jour où il lui avait expliqué ses mathématiques mais Tsubasa ne comprend jamais rien en math donc il n’y avait pas prêté attention … et surtout, elle ne semblait pas du tout dérangé par la présence d’un garçon comme lui … dans le fond, Makoto était content et souriait tout en laissant ses joues prendre un couleur écarlate. Elle était vraiment gentille cette directrice … et elle l’appela tout de suite Makoto !

La seule personne autorisé à l’appeler « Mako-chan » était son ancien colocataire … tous les autres l’appelaient « Makoto ». Ce n’était pas une règle, juste un principe qui avait été créé sur le tas parce que Tsubasa était la seule personne à l’appeler par son surnom. Il était plongé dans ses pensés quand il entendit la jeune femme rouvrir la bouche. Elle dit qu’elle devait avoir l’air stupide mais l’adolescent n’en pensait pas un mot.

La réponse s’offrit d’elle-même sans que Makoto n’ait à se casser la tête quand Akira apporta la dernière feuille de papier. Le rouquin chercha les élastiques qu’il avait toujours dans sa poche – on sait jamais, ça peut être utiles – et en entoura les trois paquets qu’il avait habillement formé. Pour le garçon le plus maladroit de l’univers, il trouvait qu’il ne s’en était pas trop mal tiré. Il fit un immense sourire et prenant Akira sur son épaule, se releva et tendit un paquet de feuilles à la directrice pendant qu’il prenait les deux autres, au déplaisir d’Akira qui voulait aider aussi et qui le montra en mordillant l’oreille de son maître qui trébucha et tomba de nouveau sur les fesses.

Et bien, depuis son arrivé, Makoto n’arrêtait pas de discuter avec lui-même comme si il parlait à quelqu’un … c’était comme quand il discutait avec Tsubasa … il avait tellement l’habitue de ses réactions qu’il les anticipait et que, même en son absence, il répondait au question que lui aurait posé son ancien colocataire … mais dans sa tête.

Il s’arrêta brusquement … il avait encore joué les « monsieur je sais tout » … il fallait absolument qu’il se maîtrise ! Il allait avoir une sale réputation après et il n’avais pas envie d’être traité de fayot ou de lèche pompe … mais il n’y pouvait rien si il ressentait toujours le besoin d’aider les autres … c’était dans ses gènes … ou plutôt dans son caractère. Ça avait toujours été comme ça et son père le lui reprochait souvent … mais il n’y pouvait rien.

Makoto était ravit qu’on accepte son aide … il n’aimait pas rester à rien faire et il avait très envie de se rendre utile auprès de la jeune femme qui l’avait aidé … et puis, du moment qu’il n’était plus perdu, il aurait pu faire n’importe quoi … Makoto était en train de penser à ça bien tranquillement quand la directrice partit dans un délire sur les transat’, les bateaux, la glace et tout le tralala d’une croisière. En entendant ça, le jeune garçon repensa à une croisière qu’il avait fait une fois avec le reste de sa famille … il avait le mal de mer, devait se tenir droit à coté de son père et saluer les inviter en serrant la main des hommes et en courbant devant les femmes … l’ennui total et il n’avait aucun moyen de se défiler un bateau … à moins de sauter dans l’eau … et quand on ne sait pas nager, ce n’est pas vraiment la chose à faire. Makoto soupira à ces souvenirs … décidément, quoi qu’il fasse, son père trouvait toujours un moyen de tout rendre impossible avec ses cérémonies … mais à présent, il s’en fichait … Il n’avait plus aucun rapport avec les autres Mimomiya … De toute façon, dans le fond, il n’en avait jamais eu. Il ne connaissait pas sa mère et la femme de son père le détestait royalement. La seule raison pour laquelle il était resté c’était parce qu’il était le plus jeune … franchement … quel coutume stupide, laisser l’entreprise au plus jeune fils …
Makoto était totalement plongé dans ses pensés quand il entendit la jeune directrice lui expliquer qui était Lune. Alors elle avait une sœur ? Et elle avait l’air aussi gentille qu’elle. Loona avait l’air d’avoir très envie d’être avec elle …

- Personnellement, j’ai le mal de mer et je n’aime pas beaucoup ce qui est froid …

Hum … elle aimerait bien recevoir une carte ? Sur le bateau de papa il y avait plein de boutique et même une poste … c’était super bizarre … on avait l’impression d’être sur terre … a part que j’avais mal au crâne et que je n’arrêtais pas de vomir …

Le voyage avait duré une semaine et il avait perdu trois kilos en l’espace de six jours ce qui n’était pas très pratique vu qu’il n’était déjà pas très gros … ni très grand. Il avait sept ans à cette époque et les gens disaient tous à son père : « Votre fils est adorable … il a cinq ans c’est ça ? » … il avait toujours fait deux ans de moins que son age mais il s’en fichait … il avait l’habitude maintenant. Il se demandait d’ailleurs qu’elle âge la jeune femme pouvait bien lui donner …
L’adolescent vit alors Loona tomber sur lui et il paniqua … qu’est ce qu’il devait faire ? Heureusement, ce n’était pas grave et elle se releva vite pour faire sortir un petit chat avec des ails … il vit Akira se redresser sur son épaule et la regarder de plus près. Il avait toujours adoré les autres animaux. Lorsque le lapin manqua de tomber de son perchoir, Makoto le pris dans ses bras pour le rapprocher Mishi … c’est vrai qu’il était mignon …

- Bonjour Mishi …

Fit le jeune garçon avec un grand sourire. Il adorait les animaux et leur parlait sans arrêt, même si il ne comprenait pas leur réponse. Il était timide et ne parlait pas beaucoup aux humains mais les animaux ne le jugeaient jamais et il pouvait rester des heures à discuter avec Akira ou les animaux qui venait parfois à sa fenêtre. Tsubasa disait qu’il était « animaux-télépathe » parce qu’il arrivait à deviner quand ils avaient faims, quand ils en avaient marre ou ce qu’ils disaient … a chaque fois, Makoto rougissait et disait que ce mot n’existait pas et son colocataire ne réprimandait en lui disait qu’il fallait qu’il arrête de ne penser qu’avec des choses qui existe ou pas … « tu crois aux aliens non ? » répliquait il toujours …

Décidément, je crois que Tsubasa est la personne avec qui je parlais le plus … il me grondait souvent que je ne pouvais pas m’empêcher de lui faire la morale ou que je cassais des verres mais on était aussi fréquemment en train de rigoler et de faire n’importe quoi … par contre on était aussi nul l’un que l’autre en cuisine …

Makoto regarda la jeune femme caresser Akira … si il se laissait faire, c’était qu’elle devait être très douce car le jeune lapin avait du mal avec les étrangers … quand il ne connaissait pas quelqu’un, il ne savait pas si c’était un ami ou un ennemi et il commençait à mordre … mais cette fois, il se teint bien calmement et baissa ses oreilles d’un façon tellement mignonne que le garçon eut soudain envie de le serrer très fort dans ses bras.
Soudain la directrice fit tombé le paquet de feuille par terre et Makoto se félicita d’avoir mis des élastiques … par contre, il fut plus surpris quand la jeune femme lui dit qu’il avait une bonne idée. Son père ne le félicitait jamais et sa mère lui adressait à peine la parole … quand à Tsubasa … il lui disait de temps en temps qu’il lui était d’un grand aide mais jamais de paroles honorifiques comme celle là. Il était ravi d’avoir pu l’aider et il fit un petit sourire discret en rougissant de plaisir – hum … il rougit souvent je trouve. Finalement, il était vraiment heureux ici et il se sentait plus chez lui que dans la maison des Mimomiya.

Il faudra que je pense à remercier Tsubasa … sans lui j’aurais probablement refusé d’y aller … je me demande si il y a un téléphone dans le coin … au pire, je lui enverrais une carte postale ou une lettre avec pleine de photos … je n’ai jamais écrit le lettre, se sera l’occasion d’essayer ! En plus, je suis sur que ça lui fera plaisir !

Akira le regarda bizarrement en sentait que ça bouillonnait dans son petit cerveau puis il retourna se cacher dans son sac pour faire une petite sieste … c’était l’heure à laquelle il dormait le plus souvent et il n’aimait pas qu’on le dérange. Makoto sortit son baladeur et l’éteignit (pas trop tôt … il tournait dans le vide) avant de le ranger aussi dans son sac à dos, non loin de l’animal qui ne voyait pas d’un très bon œil ce visiteur imprévu. Il se retourna ensuite vers Loona qui lui proposa de l’aider à s’occuper de la paperasserie … voilà qui allait l’occupé au moins tout l’après midi et il était maintenant sur de ne pas s’ennuyer aujourd’hui. Après, il aurait tout le loisir de s’installer tranquillement dans sa chambre pour y dormir toute la nuit … et probablement aussi la journée du lendemain afin de se remettre de ce voyage fort éprouvant.

- D’accore …

Il était ravi de la proposition de Loona mais n’avait pas l’habitude de montrer ses sentiments au premier venu. Il se contentait souvent de répondre par des petits mots et on le trouvait alors « casse pied » et « sans personnalité » … les professeurs disaient aussi parfois qu’il était « insolent » … pourtant, il n’y pouvait rien …

Je n’aime pas parler, c’est dur de dire ce qu’on a sur le cœur et je me vois mal en train de faire de longues phrases …

La vérité était tout simplement que le jeune garçon était très timide et qu’il n’osait pas se confier au gens. Parlez n’était pas toujours très facile quand on avait constamment peur d’être jugé pour ce que l’on allait dire comme ça avait été le cas avec lui durant ses premières années … son père passait son temps à évaluer tout ce qu’il faisait. Devoir, prononciation, élocution … il regardait même si il marchait droit …

Makoto sentit ses joues prendre feu pour la quinzième fois – voir plus – de la journée en voyant Loona, non seulement lui dire qu’il était chou mais lui plaquer deux bisous sur les joues. Il devait probablement être le seul étudient au monde à qui sa directrice avait fait la bise … Avant, la seule personne qui lui faisait des bisous c’était Tsubasa – encore lui ?! – qui lui embrassait le front quand il allait se coucher parce qu’il avait l’habitude que son père le fasse avec lui. Il vit aussi le gêne qu’éprouvait la jeune femme à la teinte cramoisie qu’elle pris et aux excuse qu’elle proclama.
Makoto allait dire que ce n’était pas grave, même si ses joues encore chaudes prouvaient le contraire, quand il vit Mishi … rigoler ? En tout cas, si elle ne rigolait pas, elle faisait quelque chose qui y ressemblait et on avait l’impression qu’elle se moquait … et si le rouquin était déjà étonné de voir ça, il atteint le comble de l’étonnement quand elle baissa la tête pour s’excuser … alors ça existé les animaux qui s’excusaient ? En tout cas, l’adolescent voyait mal Akira faire un jour la même chose vu la fierté mal placé de l’animal … c’était même parfois difficile à supporter quand il s’installer dans le meilleur fauteuil ou à la meilleure place du canapé et prenait tellement de place qu’on ne pouvait pas s’y asseoir sans manquer de l’écraser – mais ça c’était surtout parce qu’il aimait embêter tout le monde - … Surtout que chez Tsubasa, il n’y avait qu’un petit canapé … En tout cas, que se soit lui ou son frère, il ne s’y était jamais habitué.

J’y crois pas … j’avais jamais vu un animal s’excuser avant aujourd’hui … enfin, à part cette bestiole qui m’a mordu la main le mois dernier mais c’était différent … là … en plus les chats sont connus pour être des espèces fières et tout … alors l’humilité existe aussi chez les animaux ? Il faudra que j’en parle à Akira … ça lui fera du bien …

Une fois la surprise passé, il suivit la jeune femme en direction de son bureau et s’arrêta devant la porte … la seule fois où il avait un jour passé la porte du directeur de son école c’était pour se faire passer un savon sous prétexte qu’il ne participé pas en cours et qu’il ne parlait jamais … sauf pour en dire trop. Il n’avait donc pas un très bon souvenir de sa visite de ces locaux … mais cette fois, il n’y avait aucune raison de s’inquiéter … il n’avait encore fait aucune bêtise et il était là pour aider … il pénétra donc dans la petite pièce qui avait l’air plutôt bien ranger et alla chercher la chaise fluo que lui indiquait la jeune femme puis chercha des yeux un bureau avant de voir celui avec la pile de dossier à la mayo – mwahahaha – où il s’assit. Il n’avait pas encore commencé à regarder de quoi il parlait qu’il se retourna pour poser une question.

- Je peux écouter de la musique ?

Il espérait très fort que la réponse serait oui, la musique (en particulier celle de son chanteur préféré) le motivant pour travailler. En attendant la réponse, il regarda la pile … dossier d’inscription et autre … ça n’avait pas l’air très amusant mais vu ce qu’il avait vu quand son père lui avait fait faire un stage dans une de ses sociétés, ça ne pouvait pas être pire … là bas c’était des demandes de mutations, des fichiers de notations, des notes de licenciement … et il n’avait même pas le droit d’allumer son baladeur … quel ennui ça avait été cette semaine …
Il soupira et pris un stylo dans son sac en regardant les premières feuilles.

Makoto était plongé dans les papiers quand il entendit la réponse de la jeune femme. Il sortit ses CD pour voir lequel il allait bien pouvoir mettre et surtout, lequel n’avait pas de parole pour éviter qu’il ne commence à chanter à pleine voix des trucs qu’on ne comprend pas. Il finit finalement par choisir le CD de son anime préféré qu’il mit dans son baladeur afin que la musique ne dérange pas la jeune directrice et il baissa le son pour ne pas s’exploser les tympans, la musique étant très forte. Il se replongea ensuite dans les papiers en rêvant soudain d’un gros casse croûte à la salade mayo … Akira sortit de son sac, ayant apparemment très peu envi de dormir aujourd’hui, et regarda son ami en train de remplir des papiers. Il avait mis ses écouteurs et avait maintenant la main droite sur son front et un regard ultra concentré.
Il réussissait à peu près à tout comprendre et n’avait jamais particulièrement détesté travailler et se débrouillait donc sans problème. Il regardait la feuille, réfléchissait un peu puis remplissait tout sans particulièrement se poser de question.

Dans un sens, je crois que les instructions de mon père m’ont finalement été utile. Je suis devenu un pro pour remplir les papiers soulant et je n’ai aucun problème pour travailler … tiens … ma chanson préférée … je me demande si il y a un karaoke dans le coin … ça me manque de chanter … Alors … ce dossier là est terminé … passons au suivant … il en reste encore une belle pile mais je devrais avoir fini avant la fin de l’après midi … par contre …

Il jeta un coup d’œil à la directrice qui avait l’air d’avoir plutôt du mal … secouant la tête pour se remettre au travaille, il remplis le second dossier en faisant aussi attention et de la même manière que le premier puis une fois qu’il l’eut terminé, il se leva et alla prendre un des dossier à la mayo de la jeune femme en souriant.

- J’ai l’habitude de remplir des trucs comme ça …

Dit il seulement. Il aurait pu s’expliquer un peu plus mais il pensait que ça suffisait … il n’avait pas peur de crouler sous le travaille et la jeune femme devait être fatigué … être directrice n’est pas une tâche facile et il était bien placé pour le savoir vu que son père était chef d’entreprise – ce qu’il était à peu près la même chose. Un petit soupire après, il se remis au travaille après avoir caressé Akira qui se frottait contre lui après c’être assis sur ses genoux.
Le tas commençait enfin à baisser et l’adolescent se dit que, finalement, il y avait plus de travail qu’il n’en avait eu l’impression au premier abord.

Je n’aurais peut être pas dû accepté … mais qu’est ce que je raconte ! Je suis pas capable de faire le ménage ou à manger, autant que je me rende utile à ma manière !

Makoto regardait en souriant Loona qui dansait au rythme de la musique qu’elle écoutait, laissant peu à peu tomber sa musique à lui ainsi que les papiers qui étaient sur la table. Il finit par s’y remettre d’excellente humeur, ayant lui aussi envi de s’amuser un peu comme la jeune directrice. A vrai dire, il avait un peu peur au début mais maintenant, il se sentait déjà chez lui. La jeune femme était adorable et il aimait bien voir les gens aussi naturelle qu’elle plutôt que ceux qui faisaient semblant d’être quelqu’un pour plaire.

Il se pencha vers une lettre d’un parent d’élève qui demandait si sa fille allait bien, si la cantine mettait bien des légumes chaque jour, si il y avait un moyen de téléphoner et autre petit détail qui montrait l’importance qu’elle attachait à sa fille … pas le genre de lettre que Makoto s’attendait à recevoir, à part peut être de la madame Tekemoto qui adorait le garçon depuis qu’il était venu chez elle une fois pour une réunion de famille.Le rouquin en avait marre de penser ! Il devait se concentrer sur les papiers et oublier le reste. Il remis ses écouteurs pour que la musique remplisse sa tête mais juste au moment où il appuyait sur le bouton « replay », Loona lui donna une lettre en lui demanda si il savait de quel élève il pouvait s’agir. Il n’écouta pas le nom de l’expéditeur et regarda sur le bureau où il lui semblait avoir vu une liste puis après l’avoir rapproché de lui, il lu la feuille en diagonal … voilà un père qui avait l’air de ne pas penser que du bien de son fils … mais aucun signe du nom du garçon en question. Il remonta alors en haut de la lettre pour voir le nom de l’expéditeur … son cœur fit un bon dans sa poitrine et ses joues s’empourprèrent … Mimomiya … Il avait un sacré culot d’envoyer une telle lettre !

Une fois que le lettre fut découpé en huit morceaux, il balança l’ensemble à la poubelle et remarqua qu’il avait parlé à voix haute … ses joues devinrent plus rouges – si c’est possible – et il bafouilla.

- Enfin … ce que je veux dire c’est que si son fils refuse de lui envoyer un message, ça ne doit pas être pour rien … il y a sûrement une raison … et je ne pense pas que cette personne serait heureuse d’entendre parler de lui …

Oh la gaffe.

Makoto était ravi de la réaction de la jeune femme … à vrai dire, il avait un peu peur qu’elle lui dise « mais enfin ! Ton père c’est ton père ! Tu ne dois pas déchirer son courrier comme ça » … il avait l’habitude mais ça l’énervait toujours autant … surtout que Makoto était partit de chez lui depuis un peu plus de cinq mois et qu’il n’avait pas eu l’idée de lui envoyer une lettre avant aujourd’hui ! Et pour dire ce genre de chose …

Ohh … Rassure toi papa … je n’ai pas l’intention de revenir pour les vacances ! Je n’ai même pas l’intention de revenir du tout ! De toute façon tu t’en fous pas mal que je revienne ou pas … tu ne t’occupes pas de moi et tu es occupé avec tes affaires !

Makoto arrêta de penser un peu … il était réellement très énervé contre son père ! Il n’arrivait pas à croire qu’il avait osé envoyer une lettre pareille ! Il avait tout fait pour qu’il revienne à la maison et maintenant il ne voulait même plus le voir ! Mr Mimomiya n’avait décidément aucun sentiment !

Comme si j’avais envi de le voir moi ! Je préfère encore allez dormir dans une poubelle avec une peau de banane pour simple couverture que d’être obligé de vivre dans cette maison avec l’autre grosse qui lui sert de femme et les crétins qui se croient tout permis et qui se disent mes frères ! Avec Tsubasa au moins rigole, on fait nos devoirs ensemble, on discute … c’est quand même beaucoup mieux que d’être obligé de la boucler constamment !

Le rouquin tenta de se re concentrer sur le courrier mais il n’y arrivait même plus et manqua de casser son stylo préféré en le serrant trop fort … Akira tenta de lui changer les idées en se frottant contre son ventre mais cela ne changea rien à la colère de l’adolescent … il n’y avait décidément donc que son père pour le mettre d’une telle humeur ? Alors que d’habitude il était toujours calme, dès que son père rentrait en jeu, il s’énervait pour rien et manquait de tout casser … Et Tsubasa n’était pas là pour lui remettre les idées en place avec une bonne paire de claque cette fois – façon radical de le calmer je trouve. Heureusement qu’Akira n’abandonnait pas l’idée de calmer son maître et que ses petits coups de tête répétés finirent par rendre ses esprits au rouquin.
Le jeune garçon caressa Akira et le pris dans ses bras pour le serrer contre lui comme quand il dormait … qu’est ce qu’il ferait sans lui ? Il serait probablement complètement perdu !

- Allez Akira-kun … remettons nous au travaille !

Il prit la lettre de la mère inquiète pour sa fille qu’il avait lu quelques minutes auparavant et rédigea une réponse disant que tout allait bien … il ne connaissait rien à l’école mais il ne voulait pas lui faire peur en disant des choses fausses … Il lu les papiers sur la cantine et le dossier d’inscription de sa fille … apparemment il n’y avait aucun problème.

En réalité, je crois que mon problème c’est que j’aimerais bien recevoir aussi une lettre comme ça … je crois que ça me plairait bien qu’on s’inquiète pour moi … si c’est pas nul comme sentiment …

Il soupira et pris la feuille qui suivait dans la pile.

Makoto regarda vaguement la pile de dossier devant lui … est ce qu’elle ne baisserait jamais ? C’était
décidément bien compliqué d’être directeur et Makoto avait presque envi de plaindre son père qui ne faisait que ça pendant des journées mais il se retenu à temps.

Pff … manquerait plus que je m’inquiète pour lui … plutôt crever ! J’aimerais mieux aller ramper en enfers plutôt que de me faire du souci sur un type comme lui qui n’en a rien à faire de moi ! Je déteste les égoïstes dans son genre … il n’empêche que si c’était un homme comme un autre, un monsieur tout le monde et pas mon père, je pense que je pourrais … mais je lui en veux trop et il est hors de question que je lui pardonne aussi facilement ! Il ne va pas s’en tirer cette fois ! A chaque fois il réussi à s’en sortir, contre n’importe qui … mais je suis aussi obstiné que lui et je n’ai pas l’intention de me laisser marcher sur les pieds ! Je le déteste probablement autant que lui me déteste !

« hajimete no chu … » … Makoto arrêta de penser en entendant cette musique … hum … il ne se souvenait plus qu’elle était sur le CD … mais ça ne l’empêcha pas de reprendre en cœur le refrain en même temps que la chanteuse « hajimeto no chu … kimi to chu … I will give you all my love » …
Le rouquin ne connaissait pas la suite et se contentait de la fredonner tranquillement en prenant un autre dossier. C’était la chanson d’un dessin animé pour les enfants que l’adolescent adorait ... il n’avait jamais eu son premier baiser (« hajimete no chu » veut dire « mon premier baiser ») mais il n’était pas pressé … par contre ça l’amusait beaucoup d’en entendre parler, ou mieux, de le chanter lui-même … peut être parce que c’était un gros gamin …

- Dit Akira-kun … Tu as déjà été amoureux d’une jolie lapine ?

Demanda t’il soudain tout en lisant la lettre d’un parent d’élève. Son jeune animal répondit d’un signe de tête par la négative … il s’en doutait un peu mais on ne savait jamais avant d’avoir demandé. Hum … donc Akira était aussi débutant que lui au niveau amoureux … c’était une bonne chose, il pourrait parler plus facilement avec lui …

Mais qu’est ce que je raconte encore moi ? Pauvre Akira, il doit se dire que je suis devenu fou de lui poser des questions pareils … il faudra que je pense à m’excuser tout à l’heure …

Makoto attrapa un autre papier sur la pile … encore la lettre d’un parent inquiet pour un enfant. Décidément, il y en avait un paquet … tous les parents étaient inquiets où quoi ? Il poussa un petit soupire excédé puis repris sa lecture. Cet homme désirait savoir si son fils c’était bien intégré … il ne le connaissait pas mais il ne voulait pas que l’homme se fasse un sang d’encre et il dit donc dans sa réponse que tout allait très bien puis parla de nouveau de la cantine. La lettre suivante fut plus intéressante puisqu’elle était, certes, adressée à la directrice mais envoyé par Tsubasa … finalement, il y avait quelqu’un qui voulait savoir comment il allait … heureusement qu’elle était tombée dans son tas car elle avait suffis à lui remonter le moral.

Hum … mon boulot est de répondre à ceux qui envoie des lettres … je peux bien en profiter pour faire un petit coucou à Sasa … ça fait plusieurs jours que je suis parti et je n’ai pas donné signe de main. Il va finir par me détester si je continue à l’inquiéter.

Il pris un feuille blanche destiné aux réponses et mit Akira sur la table à coté de lui en lui expliquant qu’il devait répondre à une lettre de leur ami et qu’il fallait qu’il lui donne des idées sur quoi écrire. L’animal sourit et Makoto commença à écrire tranquillement.

Hum … Cher Sasa … oui, c’est bien ça. Alors, cher Sasa, c’est Mako. Je m’occupe du courrier avec la directrice (qui est surmenée la pauvre) et comme j’ai trouvé ta lettre dans le tas, je me suis dit que se serait l’occasion de te donner de mes nouvelles. Pour moi, tout va bien. Akira se tiens tranquille depuis notre arrivé et je ne m’ennuie pas … enfin, lire des lettres de parents qui veulent savoir si leurs enfants mangent bien « cinq fruits et légumes par jours » c’est un peu soulant mais on fini par s’y habituer. Au fait, il y avait aussi une lettre de mon père. Il disait que ce n’était pas nécessaire pour moi de rentrer à la maison. Je crois qu’il débloque complètement, comme si j’en avais envi. Allez … je vais devoir te laisser parce que j’ai encore plus de travaille, à plus tard, Mako.

Makoto relu plusieurs fois la lettre pour être sur qu’elle n’était pas trop bizarre ou qu’il ne disait rien susceptible de faire peur à son colocataire puis la mis dans une enveloppe. A ce moment là, la directrice lui proposa une pause café. Le rouquin allait dire qu’il ne buvait pas de café quand elle se rattrapa et parla de jus de fruit … l’adolescent n’aimait pas le café mais n’était jamais contre un bon jus de fruit et il accepta la proposition sans se faire prier, bien heureux de prendre une pause.

Makoto regarda attentivement les différents choix de jus de fruits, ne sachant pas trop lequel prendre. Il y en avait vraiment beaucoup et ils avaient tous l’air assez bon … l’adolescent finit par restreindre son choix entre jus d’orange, qu’il connaissait bien, et jus de fleur, dont il ne connaissait même pas l’existence. Il hésita encore longtemps, se demandant plusieurs minutes si prendre un mélange n’était peut être pas la meilleure chose à faire, se tourmenta ensuite en réfléchissant à celui qui avait l’air le moins sucrée, le rouquin n’aimant pas passionnément ce qui était sucrée, et celui qui serait le meilleur … et avant qu’il ne se décide enfin, Akira quitta son épaule et appuya sur le bouton du jus de fleur.

- Héé !!

Akira tourna la tête et Makoto jugea avoir vu un sourire sur son visage … comme si il avait fait ça exprès pour l’embêter. De toute façon, ce qui était fait était fait et Makoto n’avait plus qu’à boire son verre maintenant. Il le pris et le porta à ses lèvres et Akira fut, encore une fois plus rapide, et commença à boire à petit coup de langue. L’adolescent le trouvait tellement mignon qu’il ne dit rien, comprenant enfin les agissements de son ami.

- Tu sais Akira-kun, si tu as soif, tu peux me le dire … mais qu’est ce que je raconte encore … enfin, essaye de m’en garder un peu.

Le jeune lapin hocha la tête et Makoto soupira. Parfois, il était vraiment impossible. Quand il prenait le canapé, ça passait encore – sauf quand Tsubasa voulait regarder le foot et commençait à s’énerver – mais quand il piquait des les assiettes et autre, il était vraiment énervant.

Enfin bon … il faut le comprendre en même temps. La vie avec ojisan ne devait pas être simple tous les jours alors maintenant qu’il est avec moi, il a envi de jouer les rois … et puis après tout, du moment qu’il ne fait pas de grosse bêtise, ce n’est pas bien grave … et je n’avais pas tellement soif de toute façon …