L'empire de Shizu

Tout cela commençait un jour, presque, paisible. Les rayons du soleil venaient de traverser la fenêtre de la pièce avec difficultés. Les poussières, la crasse et tout et tout s’étaient entassés sur la fenêtre. Les rayons très intentes, pourtant, ne laissaient apparaître qu’une modeste lumière dans la pièce. Loona se frotta les yeux. Elle se dégagea de la paille et du foin qui s’étaient pris dans ses cheveux. Elle caressa le doux pelage de Wirl, son familier, qui s’était empressé de la léchouiller dès son réveil. La chèvre se laissa caresser sans ronchonner. Loona se mit debout et remplaça sa modeste chemise de nuit noire, faîte de tissu et de brindilles, et se mit sa belle robe. Loona n’était peut-être pas très riche, mais elle avait du goût pour ses habits. Elle avait vendu le fromage (très spé) fabriqué avec le lait de Wirl, et c’était acheté de magnifiques tissus. Ainsi, elle avait confectionné sa cher robe du dimanche. Les autres étaient rustiques, d’étoffes trouvés ici et là, des rouges, des bleus, des violettes. Ses autres robes n’étaient donc pas très belles. Elle frotta péniblement la paille du pelage de Wirl, voulant lui ôter les brindilles passagères. Elle pensa subitement à son père, envoyé en exil par l’empereur Shizu…

Elle se dirigea vers la porte. Si on pouvait appelé ça une porte. C’était des longues pelotes de laines tenues en l’air, à la verticale. Elle permettait qu’on ne voyait pas complètement la chambre ou la cuisine. Elle la poussa et arriva dans la cuisine. Sa mère avec Tic (son familier TRES BZARRE, c’est une sorte de chat tout roux avec une queue de diable) l’attendait et l’embrassa sur la joue en lui disant:

« Bonjour ma chérie! Tu vas bien?
- Oui oui! répondit la jeune fille. Makoto n’est pas encore réveillé?
- Oh, je sais pas! Va donc le réveiller, lui proposa sa mère un sourire en coin.
- Pas la peine, grommela Makoto, son frère jumeau, yeux mi-clos, et poussant les grossiers fils de pelote.
- Maintenant mes bébés, leur expliqua leur mère embrassant son fils, je vais pouvoir vous expliquer.
- Qu’est-ce qu’il y a Maman? demandèrent les deux jumeaux, inquiets.
- Pour commencer… Joyeux Anniversaire mes bébés.
- Oh maman! s’écria Loona se jetant à son coup, où elle reçut pleins de baisers de sa mère. Tu n’as pas oublié!
- Votre père aurait été tellement fier de vous deux, » murmura Julie, caressant le doux pelage roux de Tic

Le silence suivit à cette mince parole. Leur père avait été l’enquêteur de l’assassinat de l’empereur Yu, père de Shizu. Quelques jours plus tard, il trouva l’assassin, puis… On ne le revit plus jamais. Quand leur mère Julie vint demander à l’empereur où était son mari, il lui répondit qu’il était parti en exil dans une petite île sur Terre. De plus, leur famille, alors très riche, avait été ruiné. L’empereur leur avait repris tous leurs bien, leur laissant, que de la pierre, de la boue, du chaume et de la paille pour construire leur maison. Ils l’avaient construite avec difficultés, dormant dehors, ou sous le toit d’un abri de buses (des sortes d‘énormes abeilles, leurs bouches sert d‘entrer, il suffit d‘y rentrer, et on découvre à l‘intérieur des siéges pour s‘asseoir. C‘est un bus vivant pour traduire vite). Puis, il avait pu commencer à dormir dans une pièce de la maison. Il avait mis du temps avant de faire les isolations des portes. Mais maintenant, la demeure était plus qu’acceptable pour la pauvre famille.

« Sinon… Votre père m’avait dit en dernier de vous donner ça le jour de votre majorité, dit-elle en tendant un livre grossier fait de pages en boue séchée (dans leur mondes la boue est très utile). Quand à moi, elle chercha dans le panier de boue encore séchée (encore de la boue?), je n’ai pu vous faire que ça. Voilà pour toi Makoto et pour toi Loona, »

Elle leur tendit des paquets emballés de modeste boue séchée et élastique (ENCORE DE LA BOUE SECHEE!). Loona ouvrit le sien et y trouva une magnifique robe. Elle était si belle qu’elle en resta muette. Sans un mot, elle se leva et alla dans sa chambre se changer. Quand elle revint elle était splendide. Ses cheveux bruns mi-longs, avec cette mèche qu’elle avait incrusté de perles la rendait splendide. Et la robe, encore mieux. Puis son bâton magique… Elle était semblable à une déesse (enfin c’est ce que dit sa mère l’instant d’après). Quand à Makoto, elle ne regarda pas ce qu’il avait eu (méchante Loona!).

Puis, après cela, ils se placèrent tous autour de la table. Enfin… Si on pouvait appelé ça une table. C’était seulement un endroit où la terre était surélevée. Leur mère leur avait préparé un succulent petit déjeuner. C’était une tranche de pain tartinée de marmelade au citron vert avec un verre de jus de pamplemousse et un bol de chocolat chaud. Loona s’en régala, toute heureuse. Puis elle s’en alla en prenant le carnet de leur père, et leur affirmant:

« Je rentrerais peut-être tard. Ça dépend de Wirl! »

Sa mère et son jumeau la saluèrent. Loona ne se changea pas, gardant sa somptueuse robe et son bâton de combat. Elle poussa la seule vraie porte de la maison faîte de beau massif. Elle lança plusieurs de ses dons sur son passage. Beaucoup de mondes se moquaient d’elle et de sa famille pour l’exil de son père. Tous, sauf… Jynni et sa famille.

D’ailleurs, elle se rendait chez elle. La famille de Jynni était une famille d’agriculteurs, habitant à l’écart de la ville, à la lisière de la forêt. La vue y était magnifique. Vers l’ouest on pouvait voir les montagnes des Kiuly, à l’est, on voyait les plaines des vertes, au nord c’était la forêt, au sud… La ville… Tout en pensent sombrement à sa petite maison, elle arriva sans s’en rendre compte devant la maison de Jynni avec l’immense près juste à côté avec leurs familiers et leurs chèvres. Wirl, son familier biche, s’empressa d ‘aller les rejoindre sous le sourire de sa maîtresse. Soudain la porte s’ouvrit et une voix s’écria:

« Loona! Loona! »

Loona tournit la tête. Une fille aux tresses rousses tombant jusqu’à ses chevilles, de taille moyennes, aux yeux bleus, aux fossettes, à la minijupe verete, au poncho de même couleurs et aux sandales de même couleur courait vers elle, la faisant sourire. Loona ouvrit ses bras, et les deux filles se serrèrent très heureuse de se revoir. Après leur courte étreinte, Loona lui demanda:

« Comment tu vas?
- Bien! Et toi, tu as 18 ans maintenant! s’exclama son amie.
- Ouais, je sais… D’ailleurs… murmura-t-elle en lui tendant le carnet, c’est le carnet de Papa.
- Quoi? LE CARNET DE TON PERE! s’écria la jeune rousse. Viens on va surveiller les bêtes dans le près pendant que tu vas lire ok? »

Loona ne répondit que par un hochement de tête, et elles disparurent dans le pré, heureuses enfin de se retrouver. Loona s’assit près de son amie qui jouait avec Galane sa buse familière. Dès les premières lignes, Loona ouvrit en grand hauts la bouche. Elle venait de lire la première, et unique page écrite du livre:

Mes enfants,

Voici votre jour de majorité arrivait et je pense que le temps et venu que votre mère et moi vous racontent la vérité sur mon exil. C’est Shizu qui a tué son père, j’en suis totalement sur! Alors, s’il vous plait continuez mon travail. Mon autre carnet de bord a été brûlé.

Loona regarda Jynni et lui affirma qu’elle se sentait mal et devait revenir à la maison. Jynni lui affirmait qu’elle pouvait se reposer dans le pré avec Wirl, où prendre quelques cachets dans la pharmacie de la maison, mais Loona lui affirma que c’était pas la peine. Loona était triste de devoir quitter sa meilleure amie, mais elle devait aller voir Makoto IMMEDIATEMENT. Elles se firent un signe de main et Loona rentrait avec Wirl, triste de quitter ses amis.

Dès qu’elle fit rentrer elle appela Makoto. Heureusement pour eux deux, leur mère Julie était partie à la messe, et les deux jumeaux se retrouvaient là, seuls. Loona lui expliqua tout, et ils décidèrent… De mener une révolte contre l’empereur…