visite sur le toit

Ce matin là, en se réveillant, Makoto avait décidé de faire le tour de l’école pour éviter de se perdre chaque fois qu’il voudrait aller en cours ou manger. Il se rendis vite compter que c’était une très mauvaise idée qu’il avait eu car le pensionnat était en fait encore plus grand qu’il ne l’avait imaginé, si bien qu’il ne lui fallu que quelques minutes d’inattention pour oublier par quel chemin il était venu et se retrouvé ainsi dans un long couloir dont il ne savait pas où il menait. En remarquant cela, le jeune rouquin poussa un soupire d’exaspération en réalisant que son sens de l’orientation était véritablement se comptait maintenant en négatif. Aussi, pourquoi fallait il que cette école fasse la taille d’un palace, hein ?! Ils n’étaient pas obligés de voir les choses en aussi grand ces fichus bâtisseurs ! Comment pouvait on ne pas se perdre dans de tel condition ?! Y’avait des couloirs dont on ne voyait pas le bout un peu partout et quand on en quittait un, s’était pour en trouver un autre … c’était un véritable dédale ! Malgré tout, Makoto ne pouvait pas non plus retourner en arrière, n’ayant aucune idée d’où était la sortie ou du lieu où se trouvait sa chambre … il ne lui restait plus qu’une solution … errer dans les couloirs jusqu’à rencontrer quelqu’un qui puisse le renseigner, à la condition bien sur, qu’il ose lui adresser la parole.
A force de marcher droit devant lui, il finit par se trouver dans une impasse … devant lui, il n’y avait qu’une porte qui donnait sur un escalier … Un escalier ? Il y avait encore un étage ? Makoto le regarda un instant, hésitant à monter … avait il le droit d’y aller ? Après tout, il était caché derrière une porte, s’était peut être pour une bonne raison … mais l’altitude était quelque chose qui avait toujours passionné le jeune garçon qui ne se sentait jamais aussi bien que dans les arbres aussi fini t’il par se décider à grimper les marches. En haut de celle-ci, il se retrouva devant une nouvelle porte – décidément, il y en avait partout ! – qu’il franchis sans prendre le temps de se demander « qui a-t-il derrière ». Il remarqua bien vite que ce n’était pas sur une pièce que donnait la porte mais sur le toit de l’école. D’ici, il pouvait voir tout ce qui se passait dans les environs et sentait le vent qui passait. C’était vraiment un lieu paisible et l’adolescent maudit son sens de l’orientation qui l’empêcherait probablement de le retrouver un jour. Toute fois, maintenant qu’il y était, autant en profiter. Il s’assit tranquillement dans un coin et se laissa allé à rêvasser sans s’occuper du fait qu’il commençait à faire froid.

Makoto s'était assit paisiblement sans entendre les sanglots de la jeune fille qui était sur le toit avec lui ... jeune fille qu'il n'avait d'ailleurs même pas remarqué. Quand l'air commença à devenir vraiment froid, le rouquin se rendit compte qu'il avait froid et s'appretta à rentrer quand il entendit pleurer. Il remarqua alors qu'il n'était pas seul et se dit qu'il ne pouvait pas abandonner une fille dans un tel état ... Il était quand même un garçon et, même si il n'était pas très viril, il y avait des choses qui ne passaient pas, même pour lui, et laisser une fille pleurer en faisait partie. Surtout que quelqu'un de déserpéré, seul, sur une sorte de terrasse ... et si elle décidait de se suicider hein !!! Il faudrait bien quelqu'un pour l'en empêcher !
Makoto ne savait pas comment aborder la jeune fille et fouilla dans ses poches dans l'espoire de trouver un mouchoir en papier. Il finit enfin par trouver son paquet et s'approcha de la fillette en tentant de ne pas faire trop de bruits. Il avait peur de la terrifier en arrivant d'un coup aussi commença t'il par dire "etoo" avant de lui tendre le mouchoir avec un sourire. Il ne savait pas ce qui la rendait aussi triste mais il savait que, si pleurer soulageait, avoir quelqu'un qui nous aide lorsqu'on est triste était quelque chose d'important ... il le savait d'autant plus qu'il avait toujours été seul dans ses moments, ne voulant pas inquiéter les gens autour de suis ...

Qu'est ce que je dois faire ... Si ça se trouve elle m'a même pas entendu et j'ai l'air d'un parfait crétin avec mon mouchoir là ... ou alors elle va me dire de me méler de mes affaires ...